Pourquoi des étudiants en médecine ont-ils enlevé des cadavres dans les lieux de sépulture durant près de six décennies (c. 1820-1883) au Québec ? Cette science nécessaire fait la lumière sur une histoire originale et méconnue, en nous plongeant dans l’univers macabre des étudiants en médecine du XIXe siècle.
On y croise religieuses hospitalières, chiens protégeant les tombes, juges, patients d’institutions psychiatriques, policiers, évêques, ainsi qu’un grand nombre de médecins. Anglophones ou francophones, tous s’animent autour d’une même question : quels morts peut-on disséquer pour apprendre l’anatomie humaine et devenir un médecin compétent ? Écrit dans un style accessible, à partir de sources fascinantes et souvent inédites, Cette science nécessaire montre l’essor de la profession médicale au Québec en expliquant, par exemple, comment une émeute d’étudiants à coups de fémurs transforme la médecine canadienne, comment Trois-Rivières devient une plaque tournante du transport ferroviaire de cadavres, ou encore pourquoi les squelettes fument la pipe sur les images de salles de dissection de l’époque. Le rôle majeur des organisations catholiques et protestantes dans l’enseignement médical au Québec est mis en évidence : Montréal au XIXe siècle devient un environnement médical hybride où coexistent des établissements francophones et anglophones, ayant peu d’équivalents au monde.
Cette science nécessaire est une lecture essentielle, tant pour mieux comprendre l’histoire de la formation médicale au Québec et dans le monde, que pour mettre en contexte les débats actuels sur le respect et la dignité dans les pratiques médicales et funéraires.
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